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8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 08:38

JJJJ Judy gARLAND

BD Jazz - Nocturne

Garland.jpg

Dans la collection « BD Ciné » du label Nocturne qui a déjà publié entre autres Marilyn, Mae West, Fred Astaire ou Rita Hayworth, il en manquait une à qui il fallait absolument qu’ un hommage soit rendu, c’est Judy Garland. Celle dont on sait que sa carrière débuta de manière très précoce au point d’être l’une des enfants stars de Hollywood au même titre que son compagnon de toujours, Mickey Rooney, cantonnée à ses débuts dans des rôles sucrés de comédies musicales un peu gnian gnian mais que les petits comme les grands se repassent aujourd’hui encore en boucle au moment des fêtes de Noël. Celle qui immortalisa à tout jamais l’inégalé Over the rainbow qu’elle chanta dans le Magicien D’Oz à l’âge de 17 ans (ce qui était d’ailleurs considéré à l’époque comme un peu vieux pour le rôle), avait commencé déjà sa carrière 4 ans plus tôt avec, comme en témoignent ces intéressants CD qui accompagnent la BD, une étonnante maturité de chanteuse. Et l’on est surpris de voir à quel point Judy Garland a toujours su d’instinct faire la part des choses et savait se muer en chanteuse interprète, ajoutant ce petit quelque chose qui faisait d’elle à la fois plus qu’une chanteuse et aussi plus qu’une actrice. Et au-delà de cette actrice de comédie musicale mignonnette et bourrée d’énergie il y a surtout la vraie voix d’une très grande chanteuse. Lorsque Judy Garland chante une version géniale de Beir Mir Bist Du Shoen dans un film assez peu connu (Love finds Andy Hardy) on a le sentiment que personne ne pourra chanter le thème après elle. Le double CD qui agrémente la BD donne ainsi l’occasion de découvrir d’autres petites merveilles comme par exemple cette version de Singin’ the rain de 1940 dans un film là encore peu connu, Little Nellie Kelly sorti 14 ans avant le film de Stanley Donen et la célébrissime version de Gene Kelly.  Très (trop) tôt sur les rails, Judy Garland va enchaîner les succès du cinéma hollywoodien  avec des films comme Meet me in Saint Louis (1944), Ziegfled Follies (1946) , The Pirate (avec Gene Kelly) ou Easter Parade avec Fred Astaire (1948) et enfin et surtout A Star is Born de George Cukor en 1954. Sa vie est émaillée de mariages plus hollywoodiens les uns que les autres dont le plus célèbre avec son metteur en scène de mari Vincente Minelli  avec qui ils auront ensemble une fille Liza Minelli qui naîtra en 1946.

La partie BD est scénarisée et illustrée avec beaucoup d’inspiration par Annie Goetzinger, l’une des dessinatrices vedette de chez Dargaud qui a signé entre autres des BD comme Aurore ou Felina. Annie Goetzinger a aussi travaillé pour Fluide Glacial et l'Echo des Savanes. Visiblement inspirée par son sujet, la dessinatrice- scénariste fait parler Judy Garland dans une sorte de monologue inventé où l’actrice -chanteuse revient sur sa carrière dans une vision, plutôt amère de la machine hollywoodienne aussi prompt à faire naître les étoiles qu’à broyer les individualités qui finissent toutes par mourir un jour d’excès de gardénal ou de barbituriques. Le dessin, très réaliste et très stylé s’attache alors à faire revivre une époque et nous ramène au graphisme américain des années 50. Nous ramène à des images féeriques de comédie musicales gravées à tout jamais dans notre inconscient collectif de gosses éternellement émerveillés.                          Jean-Marc Gelin

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