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12 mars 2006 7 12 /03 /mars /2006 14:29

JJJ  Nicolas rageau / yves brouqui / grantr stewart / Philip Stewart / Joe MAGNARELLI: “Made in ”

 

 

 

Elabeth 2006

 

 

 

 

 

 

Il y a deux mois nous ne tarissions pas d’éloges envers le saxophoniste canadien, Grant Stewart que nous avions pu entendre au Small’s à New York et qui sortait un album très Rollinsien chez Criss Cross (Grant + 4). Il faut dire que cela fait plus de dix ans que le saxophoniste a élu domicile dans le petit club du Village.  Et justement dans les années 94/95 Grant Stewart tournait là bas avec deux français le contrebassiste Nicolas Rageau et le guitariste Yves Brouqui , tous deux amateurs de la même musique hard bop. C’est justement cette formation à laquelle s’ajoute Philip Stewart (le frère de Grant) à la batterie et l’incroyable trompettiste Joe Magnarelli que l’on retrouve 10 ans plus tard pour enregistrer un album tournant essentiellement autour des compositions du trop méconnu pianiste, Elmo Hope. Le pianiste constituait dans les années 60 l’un des fers de lance de Blue Note mais surtout du label espagnol Fresh Sound chez qui il grava quelques monuments en compagnie de Harold Land (ts), Leroy Vinegard (cb), ou Curtis Counce.

 

 

 

Le quartet/quintet réuni ici perpétue cette tradition et joue impeccablement cette musique connue par cœur de tous les amoureux du jazz de cette époque. On ne pourra que louer le jeu de Grant Stewart encore et toujours dans une verve à la Sonny Rollins avec qui il ne coupe décidément pas le cordon et, tiens c’est vrai maintenant que vous le dites, pourquoi pas aussi Harold Land dont il rappelle les lignes mélodiques nettes et chaleureuses. Yves Brouqui à la guitare est d’une redoutable efficacité assez élégante mais dans un jeu dont il est difficile d’éviter les stéréotypes. Une mention toute particulière pour le jeu de Joe Magnarelli dont la sonorité évoque Blue Mitchell, sonorité tendue et cristalline.

 

 

 

Alors ces 5 là, perpétuent un son. Ces cinq là montrent qu’ils ont tout assimilé et dans leur façon de rendre hommage la musique de Elmo Hope nous incitent à y retourner ( à quand un album dédié à Herbie Nichols ou à Phinéas Newborn !). Sorte de voyage dans le temps pas déplaisant du tout. Bon moyen pour des générations nouvelles de découvrir ce versant adouci du jazz dont les émules se garde bien toutefois des folies harmoniques des maîtres du hard bop pour rester là dans une épure qui, simplifiée à l’extrême revêt forcement un caractère facilement consensuel.

 

 

 

Jean Marc Gelin

 

 

 

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