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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 22:51

couv-Cabu-swing.jpgEditions Les Echappés. 224 pages.39 euros.

Les lecteurs de Charlie Hebdo et du Canard Enchaîné sont familiers de ses dessins déchaînés. Ils ignorent peut-être que Cabu nourrit une passion de jeunesse pour le jazz. Mais pas les auditeurs de TSF Jazz où le dessinateur apporte une chronique régulière et toujours singulière. Sans oublier les discophiles qui retrouvent son coup de crayon sur les pochettes d’albums de référence dans la collection Cabu Jazz chez Nocturne (aujourd’hui Plus Loin Music).

Pour tous ces fans de jazz, l’album grand format (27 cm sur 33,5), de type « beau livre », consacré à Cabu apparaît comme un must. En plus de deux cents pages, on y retrouve une sélection de dessins et aussi-ce qui n’est pas le moins intéressant-des chroniques, reflet de cinquante ans de passion. 

A la manière d’un Daumier, Cabu-qui signait à ses débuts K-Bu- passe en revue les jazzmen de Duke Ellington à Brad Mehldau avec une préférence pour les grandes formations qui swinguent (c’est son maître mot) et un faible (fort) pour Cab Calloway. 

Fou de Cab et du « fou chantant » (Charles Trenet) une des « stars » de cet ouvrage, Cabu se montre plus réservé pour le jazz d’aujourd’hui, affichant à l’occasion des jugements tranchés (pour le moins) dont sont victimes entre autres Carla Bley et Sonny Rollins. Affaire de goût ! Sans la liberté de blâmer….

Un beau livre qui restitue l’instantanéité du jazz avec pertinence et impertinence. Chaudement conseillé et pas seulement aux inconditionnels du jazz des années swing !  

Jean-Louis Lemarchand

 

 

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