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5 mars 2020 4 05 /03 /mars /2020 00:26

Anne Ducros (vocal), Adrien Moignard (guitare), Diego Imbert (contrebasse).
Studio du Bras d’Or, (Boulogne sur Mer), 2019.

Sunset Records-Sun 029/L’autre distribution, 2020.

Ella Fitzgerald aura toujours été dans le cœur d’Anne Ducros. Voici dix ans déjà, la chanteuse lauréate de l’Académie du Jazz en 2001 lui avait déclaré son admiration (« Ella, My dear » Plus Loin Music, 2010), avant de récidiver peu après (« Either Way, from Marylin to Ella ». Naïve. 2013).


Aujourd’hui, elle s’est souvenue du tête à tête de la « First  Lady  of Jazz » avec le guitariste Joe Pass. La même harmonie règne dans cet album mitonné avec le guitariste Adrien Moignard lors de soirées au Sunset à la fin 2018 et finalisé, sous les auspices du patron du club parisien, Stéphane Portet, avec le contrebassiste Diego Imbert.


« J’ai l’impression de ne jamais toucher la terre ferme, de me promener en balançant d’un mode à l’autre », relève-t-elle pour résumer ce disque dédié à Didier Lockwood, un « pays » (natif du Nord) qui lui mit le pied à l’étrier à Paris.
Ses qualités de vocaliste ne sont plus à démontrer (voix juste, fraîche, sens du rythme, diction exemplaire) tout autant que sa présence sur scène. Ne confia-t-elle pas : « Quand on chante du jazz, il faut accepter le fait qu'il s'agit d'une musique revendicative, voire subversive ».


 Ici, changement de registre. La fan de Nina Simone cède le pas à l’admiratrice d’Ella. Anne  se montre apaisée, délivrant avec aise un répertoire d’un éclectisme de classe où les grands standards des années 20-30 (I Thought About You, The Very Thought of You, Honeysuckle Rose, Tea For Two, April in Paris) côtoient des « tubes » de la pop (Something, de George Harrison, Your Song), ou encore deux titres qui doivent tant à des musiciens français (The Good Life, adaptation de la Belle Vie de Raymond Sénéchal et Sacha Distel, Samba Saravah de Vinicius da Moraes-Baden Powell bénéficiant de paroles signées Pierre Barouh).  

 

Un album de haut vol, chaudement recommandé et pas seulement aux férus de jazz vocal.

 

Jean-Louis Lemarchand.
    


En concert le 8 mars à 19h30 au Café de la Danse : 5 Passage Louis-Philippe, 75011 Paris (01 47 00 57 59).
 http://www.cafedeladanse.com/

 

©photo Jean-Baptiste Millot

 

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