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20 juin 2020 6 20 /06 /juin /2020 11:11
CLOVER TRIO   PUPPET DANCE

PUPPET DANCE CLOVER TRIO

Green Nose production

https://clovertrio.com/

https://clovertrio.com/teaser-puppet-dance/

https://www.concertlive.fr/concert/clover-trio-a-paris-20-a-partir-du-2020-11-17-3 

La séduction est quasi-immédiate dès que s’ouvre le deuxième album du CLOVER TRIO créé en 2018, après un remarqué Harvest. Huit titres qui traduisent la philosophie de la société de production GREEN NOSE, structure dont le propos est de joindre des pratiques artistiques au-delà du temps et de l’espace. Un titre insolite que ce "green nose" pour évoquer poétiquement “le nez poudré au thé macha”, référence à l’ami japonais co-fondateur. Quant aux styles de musiques, il est indéfinissable après écoute attentive, flirtant entre jazz, rock, pop et blues, avec cette sonorité immédiatement reconnaissable de l'orgue.  Des ritournelles entêtantes où règnent le cliquetis sec et précis des baguettes, les friselis de la guitare électrifiée et la lame de fond de l’orgue qui parfois, emporté à son tour par la rythmique fougueuse, brode des ornements raffinés. Dans cet interplay efficace, les rôles s’intervertissent, comme les rythmes qui se bousculent et se transforment pour le plus grand plaisir de l’auditeur!

Un son précis que dominent l’orgue de Damien Argentieri et la guitare électrique de Sébastien Lanson (fondateur de la société de production). Non que le troisième larron, le batteur Benoist Raffin soit à part: son drive énergique avec un sens chorégraphique du geste, installe, dès “Gil’s mood”, un climat irrésistiblement entraînant. La “Puppet dance” éponyme, choisie pertinemment comme teaser, reflète l’attention particulière du trio aux sons, aux timbres répartis en équilibre, sur le fil, comme le début de la composition qui renvoie au rythme instable, bancal des marionnettes. Avant de s’emballer dans une vraie danse et de changer encore de rythme. Chacun donne la pleine mesure de son talent, dans une clarté d’articulation, de phrasé, sur un répertoire peaufiné par des perfectionnistes du trait!

Avec une confondante aisance, le trio navigue d’atmosphères feutrées à d’autres plus éclatantes, parfois au sein de la même composition: le délicieux et délicat “Clover’s flight” commence comme une balade cinématographique, le trio s’envole sur une partition également distribuée, nous incitant à la concentration pour ne pas dérégler notre pas.  Car tout invite à la danse, qui ne va pas sans une légère transe, sans développements échevelés cependant: le trio tient la mesure, l’équipage file adroitement, sans jamais faiblir, ni se livrer à des errances trop décalées.

La musique, sans prétention, coule sans le moindre effort en apparence. Ces huit pièces, pas faciles pour autant, ne durent que 40’, le format idéal pour écouter d’une traite, sans modération: la juste durée nécessaire mais suffisante pour atteindre la planète groove! Si la nostalgie existe, elle arrive à mesure que défilent les titres, en liberté, pleinement assumée !

Sophie Chambon

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