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14 février 2017 2 14 /02 /février /2017 16:36

Anne Quillier (piano, piano électrique, composition), Aurélien Joly (trompette), Pierre Horckmans (clarinettes basse, alto & soprano), Grégory Sallet (saxophones alto & soprano),, Michel Molines (contrebasse), Guillaume Bertrand (batterie).

Bourgoin Jallieu, septembre 2016

Label Pince Oreilles 008/1  / Inouïe Distribution

 

Après un premier disque remarqué (« Daybreak », enregistré en 2014), Anne Quillier confirme son talent de compositrice et de leader. L'écriture est très élaborée, inscrite dans une dramaturgie musicale subtile où les solistes s'insèrent comme par magie. D'une introduction en slap, ou d'un dialogue contrapuntique entre les instruments, naissent un univers et une forme, qui se dévoilent progressivement. Pas d'ostentation, pas d'artifices, rien que le désir d'aller droit au cœur de la musique, dans une pulsation forte, que la surprise et la fantaisie mettent parfois en suspens. Très belle utilisation du piano Fender dans sa sonorité naturelle, et du piano acoustique aussi ; belle présence des solistes (la même équipe que pour le premier disque), inventifs et hyper-nuancés, avec dans l'écriture de très fines combinaisons de timbres qui mettent en évidence le talent de celle qui compose. Les titres donnent à penser qu'il y aurait un sous-texte, narratif, à cette musique : en fait, c'est un trompe-l'oreille, la narration est purement musicale, ce qui nous ramène à la dramaturgie évoquée plus haut. Décidément, Anne Quillier est bien un talent avec lequel il faut compter : puisse ce disque le faire savoir à ceux qui ont rôle, mission et pouvoir de faire entendre les artistes, sur scène et dans les media.

Xavier Prévost

 

Le sextette jouera le 16 février à Lyon au Périscope, le 10 mars à Pau, au festival Tonnerre de Jazz, et le 8 avril au théâtre de Chamalières

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