Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 15:18
Jamie SAFT trio & Iggy POP Loneliness Road

Jamie SAFT trio et Iggy POP dans Loneliness Road

Jamie Saft (p), Steve Swallow (eb), Bobby Previte (dms)

Iggy Pop (voc)

Loneliness Road

Rare noise records


https://www.youtube.com/watch?v=TY0huZRQbuU

 

Sans doute, l'un des premiers facteurs d’attraction quand on voit la pochette de cet album de Rare Records, LONELINESS ROAD est le nom de l’icône pop exubérante des Stooges ; si son grand copain est parti en janvier dernier, Iggy Pop qui a soixante-dix ans lui aussi (mystère, comment a-t-il fait pour durer autant ?) se met au jazz dans un trio «classique». Se rangerait-il enfin ? Les héros sont fatigués, Iggy Pop ne met plus ses tripes et autres organes sur la table, la voix est éraillée, le tempo ralenti. « Don’t lose yourself » résonne d’une voix sépulcrale ainsi que le titre éponyme de l’album « Loneliness road ». On sent que si l’envie demeure, il a moins de jus, ou alors est en adéquation avec l’esthétique de l’album : ceci dit, il ne chante que sur 3 des 12 titres. Rien de surprenant cependant qu’il se joigne à Jamie Saft, pianiste-organiste et leader atypique dans cet album plutôt « mainstream » comme disent les Anglo-saxons. Pas d’avant-garde ici dans le rendu des compositions du pianiste, pourtant propulsé par l’irréductible John Zorn,  dont l'allure impayable est surlignée d'une barbe bifide digne de Moïse ou pour rester dans la musique, des ZZ Top !

Revenons à la musique de ces 9 titres, en trio exclusivement, composés par le pianiste pour ce second album du groupe avec ce blues magnifique « Pinkus » où brille le bassiste Steve Swallow . Quant à Bobby Previte, il est discret mais efficace et sa pulsation s’accorde à merveille avec les pianismes de Jamie Saft. Chacun a le temps de s’exprimer, en liberté, le travail d’ensemble est accrocheur, doux sans être suave; il emmène loin dans un imaginaire apaisé, sans réelle mélancolie. C’est aussi un hommage à la tradition de la musique américaine, de Dylan et The Band, du folk et de l’écriture à la Cohen. Cette « Loneliness road », on l’emprunte volontiers en leur compagnie…

Sophie CHAMBON

Partager cet article
Repost0

commentaires