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19 juin 2018 2 19 /06 /juin /2018 20:46

Ray Charles. Frédéric Adrian.

Castor Astral. 256 pages.14 euros.


Lui qui ne laissait rien au hasard, Ray Charles, avait pris soin de rédiger, en 1978, son autobiographie, Brother Ray (avec l’aide de David Ritz) et, toujours soucieux de ses intérêts, fixé le montant (confortable) de ses droits d’auteur. Des informations de ce type, la biographie rédigée par Frédéric Adrian en regorge. Elles éclairent la personnalité, forte et indépendante, du Genius, dès ses premières années jusqu’à son dernier souffle le 10 juin 2004 dans sa soixante-quatorzième année. Chacun connaît le parcours du chanteur d’Albany qui conduisit sa carrière d’une main ferme et conquit la planète avec cet hymne à son état natal, Georgia on My Mind, ou encore Hit the Road Jack ou What’d I Say, tubes des années 60-70. Le biopic de Taylor Hackford sorti sur les écrans peu après le décès de son sujet avait apporté un éclairage assez fidèle sur la vie du Ray (avec Jamie Foxx dans le rôle-titre). Avec méticulosité, Frédéric Adrian, auteur aguerri de biographies (Otis Redding, Stevie Wonder, Marvin Gaye), suit quasiment au jour le jour un artiste énergique, pugnace, surmontant la perte de la vue à son plus jeune âge, qui n’hésite pas à évoluer dans tous les genres musicaux et à discuter pied à pied avec les magnats de l’industrie discographique et du showbiz. Aucune des aventures, musicales (fan de Nat King Cole à ses débuts et interprète de country dans les années 90) et personnelles (ses conquêtes féminines, ses addictions, ses opinions politiques, plutôt œcuméniques) n’est laissée de côté dans cette chronique chronologique du pianiste, chanteur et saxophoniste. Une vie passée au scanner. Un ouvrage à consulter et à conserver près de sa collection de disques de Ray Charles Robinson,
Jean-Louis Lemarchand

 

 

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