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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 09:27
ORCHESTRE DE LA LUNE  Dancing BOB

Orchestre de la Lune

Dancing Bob

Cristal records/ Harmonia Mundi

Sortie le 5 mai

https://www.youtube.com/watch?v=J329YiX2K0Q

www.cristalrecords.com

 

Formation du compositeur, arrangeur, flûtiste et saxophoniste américain Jon Handelsman, cet orchestre qui a plus de vingt ans, délivre une musique puisant ses racines dans des origines jamaïcaines, latines et africaines, pour expliquer, si besoin était, la référence à la danse qui vous saisit dès le premier titre. Dancing Bob, comporte, outre des instrumentaux faisant la part belle à des solistes formidables qu’il faudrait tous citer, 5 compositions chantées par Brad Scott, Rosa Grace et Kania Allard. Un parti pris mélodique et vocal qui complète la cadence hypnotique et chaloupée qui traverse l’album de bout en bout. Quand on lit le nom des onze musiciens de ce « little big band», plus de doute, il s’agit d’orfèvres en la matière que l’on n’entend pourtant pas assez souvent, qui n’hésitent pas à envoyer des solos bien sentis comme le précieux Bobby Rangell au sax alto et à la flûte ("Almost").

On entendra en premier le bel hommage au « Jabberwocky » de Lewis Caroll,  poème avec mots valises et reflets inversés dans le miroir du célèbre « Through The Looking Glass » de Lewis Carroll, porté magnifiquement par la voix rauque de Brad Scott. Il y a aussi un hommage au musicien et poète Linton Kwesi Johnson, avec des morceaux plus funk, des rythmes camerounais. Une musique épicée, sur le final remix « Dubbing Bob », élégamment répétitive : beaucoup de nuances à percevoir malgré la grande cohésion de l’ensemble, avec tout au fond un zeste de mélancolie et un retour aux musiques de fusion des seventies.

La rythmique dans une telle formation est essentielle : elle révèle l’ossature des morceaux, charpente l’ensemble, délicatement énervée quand il le faut, avec des syncopes vives, de la chair et du muscle aussi avec les essentiels Didier Havet au tuba, Daniel Zimmermann au trombone, les formidables Cyril Atef et Xavier Desandre Navarre aux percussions, ou encore Michael Felderbaum à la guitare (« Piece number 3 »).

Une invitation à la danse et un hommage à l’astre délicat, notre amie lune comme dans «Diavolona». Il n’y a pas de mal à se faire ainsi du bien…

 

Sophie Chambon

 

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