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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 23:26

 

La chanteuse anglaise Norma Winstone vient trop rarement à Paris pour que nous manquions l’occasion de la voir aux Arènes du Jazz. Ce lieu semble pourtant fait pour elle. Car cette chanteuse de la grâce absolue, de la fusion des mots et de la musique, cette conteuse du chant est faite pour chanter au plus proche de son public, à son contact direct, hors du temps et de l'agitation.

Le trio  qui forme la base de ses derniers albums a cette intimité du geste qui nous enveloppe et nous accapare. A l’heure où le soleil se couche sur les Arènes et sur les toits de Paris on entre avec eux dans un autre monde, dans un cottage anglais, fasciné par cette conteuse d’histoire et par ses deux accompagnateurs qui viennent rythmer les mots, viennent lui donner corps lorsqu’elle, leur donne l’âme.

 

Puisant dans le répertoire de « Distances" et surtout de « Story yet to tell » , son prochain album qui sortira le 30 aôut chez ECM, Norma Winstone  charme la musique, chante les yeux fermés, se balance lentement, lost in a dream, frêle et enracinée en même temps, avec cette fragilité et cet abandon à soi-même, si émouvants.

 

On craint parfois de se laisser enfermer dans un schéma en clair-obscur. Mais Norma Winstone le sait. Ses musiciens le savent aussi et Glauco Weiner, le pianiste italien se fait alors mutin, jouant de sa grande complicité avec le formidable clarinettiste-saxophiniste Klaus Gesing pour insuffler un souffle nouveau sur la musique. Norma Winstone se fait alors chanteuse de pop anglaise, retrouve les accents de Azymuth, se paie un blues avec Klaus, ponctue les riffs rythmiques et donne du relief à la soirée. Celle-ci passe trop vite.

La pleine lune se dessine dans le ciel de Montmartre. Le public fait une ovation à la chanteuse. 

Dans le public, la harpiste Isabelle Olivier nous confie qu’elle est au plus près de son rêve.

Nous aussi.

 

 

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