Jazz & People 2015
Leïla Olivesi (p, vc), David Binney (as), Manu Codjia (g), Yoni Zelnik (cb), David Kontomanou (dms)
Jan Harbeck, Walter Smith III (ts), Henrick Gunde (p), Eske NOrrelykke (cb) Anders Holm (dms)
Stunt 2015
Xavier Prévost
David Linx (Anibal de la Luna), Laïka Fatien (Celestina del Sol), Yann-Gaël Poncet (Nelson de la Luna, librettiste)
Laurent Cugny (composition, direction, piano) , Arno de Casanove (trompette, bugle), Denis Leloup (trombone), Éric Karcher (cor), Pierre-Olivier Govin (saxophones alto, soprano & baryton), Thomas Savy (saxophone ténor, clarinette & clarinette basse), Laurent Derache (accordéon), Frédéric Favarel (guitares), Joachim Govin (contrebasse) & Frédéric Chapperon (batterie)
François Rancillac (mise en scène, livret d'après Cloud Tectonics de José Rivera), Charlotte Delaporte (direction du mouvement), Raymond Sarti (scénographie), Sabine Siegwalt (costumes), Marie-Christine Soma (lumière) & Raymonde Couvreu (vidéo).
Est-ce l’effet du printemps ? Toujours est-il que la semaine passée, l’envie de humer le jazz tel qu’il se joue sur le vif n’est pas restée lettre morte. A chaud quelques impressions naturellement subjectives de ces pérégrinations nocturnes sur la rive droite de la Seine, entre les Halles et les Grands Boulevards.
31 mars. Duc des Lombards. Yonathan Avishai (piano), Yori Zelnik (basse), Donald Kontomanou (batterie). A l’heure où la percussion flamboyante domine bon nombre de trios, l’artiste franco-israélien joue la carte de la sensibilité et de la fraîcheur avec une économie de moyens qui ne veut pas dire sécheresse. Des petites pièces distillées avec grâce qui plongent l’auditoire dans une atmosphère de béatitude.
(Modern Times. Jazz et People/Harmonia Mundi)
1er avril. Olympia. Avishai Cohen (basse), Nita Hershkovits(piano), Daniel Dor (batterie). Temple de la chanson, l’Olympia affiche complet pour un bassiste qui conquit les foules en chantant. Mais ce soir, Avishai Cohen fait seulement chanter sa contrebasse, fortement mise en valeur. Les spectateurs semblent apprécier ce trio qui, sans innover, plaît. Si le jazz remplit les salles, qui s’en plaindrait ?
(From Darkness. Razdaz Records/WEA Music).
3 avril. Sunside. Didier Lockwood (violon), Paco Séry (batterie), Linley Marthe (basse électrique), Jean-Marie Ecay (guitare). Première de trois soirées au club de Stéphane Portet pour l’éclectique Didier Lockwood. Retour au bon vieux jazz-rock avec effets de virtuosité du leadeur et expression survoltée chez ses trois compères. Chaud bouillant. En bis, le violoniste offre un solo acoustique qui rappelle son dernier spectacle, L’improvisible. Moment de grâce.
3 avril. Sunset. Sara Lazarus (chant), Alain Jean-Marie (piano), Viktor Nyberg (basse), Philippe Soirat (batterie). L’hommage à Billie Holiday débute avec Sara Lazarus. Une fois la surprise initiale passée pour ceux qui limitent Billie Holiday à la deuxième partie de sa carrière, l’aspect tragique, on écoute avec intérêt le répertoire classique de Lady Day. Sara Lazarus sait parfaitement traduire –sans trahir- la sensibilité de la grande Billie. Coup de chapeau au trio qui ne fait pas qu’accompagner.
Jean-Louis Lemarchand
Billie Holiday, Lady in Satin : the Centennial Edition. Coffret 3 CD. Livret de 36 pages signé par Sébastien Danchin. Columbia Legacy-Sony Music.
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