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7 décembre 2024 6 07 /12 /décembre /2024 10:54

Label Bleu 2024

Bruno Angelini (p), Arnault Cuisinier (cb), Edward Perraud (dms)

Gros coup de cœur pour ce nouvel album du batteur-compositeur Edward Perraud, dernier volet d’un tryptique magique.

Le batteur du trio mythique , Das Kapital que l’on voyait comme un batteur génial et déjanté expose ici un autre visage plus tendre, plus poétique et rêveur. Le même visage que l’on pouvait voir dans les albulms «  Espaces » et «  Hors temps » ( Label Bleu).

En effet, après avoir exploré les notions d’espace et de temps dans les deux premiers albums, c’est aujourd’hui celle de la lumière à laquelle s’attache Edward Perraud au travers d’une réflexion déambulatoire qui l’amène de Victor Hugo ( son choc esthétique en visitant la maison de Guernesey) à Stephen Hawking ( la théorie des trous noirs).

C’est à partir de ces pistes qu’Edward Perraud a imaginé ce voyage en clair-osbcur en 7 pièces musicales où la concept de lumière apparait comme une évidence. Dans une sorte de triangulation magique, les acteurs de cet album jouent des contrastes musicaux laissant passer des sortes de nuages planant sur la musique avant que n’apparaisse les fulgurances d’une lumière vive. Tout est ici une histoire de nuances subtiles.

Si le premier album du tryptique réunissait Paul Lay et Bruno Chevillon, c’est ici la même formation que celle de «  Hors temps » paru en 2021. Et c’est une sorte de formule magique qui fonctionne à merveille dans un univers à la folle et douce poésie recelant des trésors de pépites cachées pour l’auditeur qui laissera le temps au temps de cet album au charme fou.

Edward Perraud est une sorte de Merlin, enchanteur et magicien. Batteur et compositeur, ses baguettes sont magiques et ses balais volants.

Jean-Marc Gelin

 

https://youtu.be/E_AjlCA8sTA?si=QrTZtHS_ReyZ63ji

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6 décembre 2024 5 06 /12 /décembre /2024 22:03

Andrew Hill Sextet: Andrew Hill (piano, composition), Scott Colley (contrebasse), Nasheet Waits (batterie), Marty Ehrlich (saxophone alto, clarinette, clarinette basse, flûte), Greg Tardy (saxophone ténor, clarinette, clarinette basse), Ron Horton (trompette, arrangements, direction)

Plus, pour les plages en big band

Aaron Stewart (saxophone ténor, John Savage (saxophone alto, flûte, J.D. Parron (saxophone baryton, clarinette basse), Dave Ballou, Laurie Frink, Bruce Staelens (trompettes), Charlie Gordon, Joe Fiedler, Mike Fahn, Jose D’Avila (trombones)

 

New York, 24 & 26 janvier 2002

Palmetto Records

Une nouvelle édition, augmentée, de deux concerts au Birdland. Une plage de plus, et le son de l’ensemble a été retravaillé. Une belle manière de rappeler à notre mémoire Andrew Hill, formidable pianiste, compositeur très singulier, et aussi improvisateur d’une très grande liberté, disparu en 2007. Plus qu’un hommage, cette nouvelle édition, avec une prise supplémentaire de A Beautiful Day , issue de la première soirée, nous rappelle combien ce pianiste-compositeur fut important dans l’émergence d’un nouveau courant esthétique au sein du label Blue Note dans les années 60. Indispensable pour qui est passionné par ce courant, et ce pianiste hors-norme.

Xavier Prévost

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Un avant-ouïr sur Youtube

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1 décembre 2024 7 01 /12 /décembre /2024 10:19

Camille Productions / Socadisc.
Paru le 29 novembre.
Concert prévu le 17 janvier 2025 au Sunside (75001).

     André Villéger connaît et révère ses classiques. Dans son panthéon personnel, le saxophoniste-clarinettiste range ainsi, dans le désordre, Billy Strayhorn et son maître et ami Duke Ellington, Jimmy Rowles, musiciens qu’il honora dans de précédents albums ( ‘’Strictly Strayhorn’’ en 2016 ; ‘’Time To Dream’’ en 2023). Toujours sous la houlette du producteur Michel Stochitch, un nouvel héraut de la note bleue y fait son entrée, Benny Golson.

     L’hommage mitonné par André Villéger était bien bouclé avant la disparition du saxophoniste ténor et compositeur le 21 septembre dernier à New-York à l’âge canonique de 95 ans. Au dernier moment de la réalisation du disque, le saxophoniste a sobrement témoigné de son admiration dans le livret : Benny Golson fut « un exemple, infatigable travailleur de son instrument et de la composition ; il nous laisse un héritage considérable ».

     Quelques-uns des fleurons de la richissime œuvre de Golson figurent dans cet album proposé par un quartet de haute volée : Alain Jean-Marie (piano), Thomas Bramerie (contrebasse), Antoine Paganotti (batterie). Autant de repères d’une carrière d’une extraordinaire longévité. On y retrouve ainsi un des titres-phare écrits pour les Jazz Messengers d’Art Blakey, dont Benny Golson fut quelque temps le directeur musical, ‘’Whisper Not’’ voisinant avec un hommage à Clifford Brown, ‘’I Remember Clifford’’, ou encore le tonique ‘’Killer Joe’’, interprété dans la scène finale du film de Steven Spielberg « Le Terminal ».

     Sans esbroufe -ce n’est pas le genre de la maison- André Villéger nous livre une heure de bonheur, où l’amateur pourra apprécier l’élégance et le velouté de la sonorité du saxophoniste ténor. L’esprit de Benny Golson souffle assurément dans ce « BENNY’S KEYS ».
 


Jean-Louis Lemarchand.

 

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30 novembre 2024 6 30 /11 /novembre /2024 14:41

Christiane Bopp (trombone), Bernard Santacruz (contrebasse), Bruno Tocanne (batterie)

Trois Palis (Charente), 24 février 2024

Instant Music Records IMR 024

https://www.helloasso.com/associations/l-affiche/boutiques/cd-bopp-santacruz-tocanne-what-about

Dès la première plage, on est dans le vif du sujet : dialogue libre et tendu, énergie maximale, modes de jeu hétérodoxes. Comme un manifeste en somme. La plage suivante, apaisée, donne l’exacte mesure de ce que peut produire l’improvisation en termes de lyrisme, d’écoute mutuelle, d’expressivité. Et cela se confirme plage 3, avec une touche mélancolique. Ensuite le disque utilise très librement tous les ressorts de la belle improvisation quand elle cultive la réactivité à ce que produisent les partenaires, tout en demeurant dans une expression collective. C’est une éthique autant qu’en esthétique. Chaque membre du trio propose, à chaque instant un discours, une sonorité, une expression, qui entrent immédiatement en dialogue avec les partenaires. Quand Christiane Bopp commence dans le son très ténu, ses amis se mettent immédiatement dans la dynamique annoncée, et le dialogue chuchoté entre les instruments tiendra du miracle, pendant plusieurs minutes, avant qu’un crescendo partagé fasse surgir un nouveau mode d’expression. Chaque membre du groupe est au maximum de sa présence, et les interludes en solo, tout comme les échanges en duo, sont autant de rebonds pour une nouvelle aventure,. Bref ce disque est à bien des égards exemplaire de ce peut produire la musique improvisée dans son meilleur. Plongez dans son écoute, vous en rapporterez des émotions, des sensations, et surtout un très vif plaisir esthétique.

Xavier Prévost

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30 novembre 2024 6 30 /11 /novembre /2024 12:48
Sweet Dog On The Moon

Sweet Dog On The Moon

 

 

C’est le dernier opus de ce trio jusqu’alors parfaitement équilatéral Sweet Dog créé en 2015 par des personnalités affirmées, le saxophoniste ténor Julien Soro membre de Ping Machine et par là même du dernier ONJ de Fred Maurin, le batteur Ariel Tessier ( du quintet Lennie’s, Charlie Rose trio entre autre, PJ5 où il retrouve le guitariste Paul Jarret à la tête du grand format ALE (Acoustic Large Ensemble).

L’originalité de ce nouvel album est d’avoir élargi le groupe, enrichissant les textures avec de nouveaux timbres dont celui du cor de basset de la grande clarinettiste Catherine Delaunay. Sans oublier la voix et le chant très personnel d’Emilie Lesbros. Un choix qui ne doit rien au hasard puisque ces deux musiciennes mettent l’improvisation au coeur de leur pratique et que le trio très masculin souhaitait approfondir cette démarche. Leur aventure musicale se poursuit donc à cinq en suivant la thématique de l’espace qui ouvre grand l’imaginaire : la musique décolle littéralement se projetant dans l’espace Sur les chemins vers la lune dans la nostalgie de la découverte spatiale, de ces rêves de fuite en apesanteur, entre Gravity et Interstellar.

Le titre de l’album est clair, explicitant le projet car à l’écoute des dix titres improvisés collectivement d’En Orbite jusqu’au Black Hole final qui n’engloutira pas le groupe, on ressent la puissance de cette musique expérimentale sur le vif, déchaînée, explorant l’inconscient avec ce curieux Sub Conscious S qui ne renvoie pas à Lee mais à Steve Lehman avec lequel a joué Julien Soro dans le dernier ONJ. Avec un drumming comme décalé, on est envoyé ad astra et qu’importe l’alunissage. Les nombreux effets électroniques plus ou moins débridés ( claviers de Julien Soro) confèrent un groove et un son parasite très particulier, sale parfois, grésillant, noisy. Brouillage sur fonds de cliquetis de baguettes, effervescence de The Great Battle, titre punk enregistré au Triton en juin 2023, au son gras dans l’énergie pure de la prise en direct. Le groupe alors en résidence pour quatre jours a sélectionné les morceaux les plus marquants pour l’enregistrement.

Certains interludes plus délicats alternent tel le tranquille Windmills of the moon résolument folk avec une guitare apaisée. Plus surprenant Les gens, une sorte de “sprechgesang” proféré avec une certaine ironie tranquille, étrangement distanciée sur un arrière-plan brossé par une guitare aux doux gratouillis et couics du sax. Quel est le rythme qui semble frappé à la main de ce Life is about dancing? Il s’agit en fait d’une batterie "préparée", les peaux étouffées avec des draps, ce qui confère un son très sec, étouffé, aux cymbales sans résonance.

Dans l’espace ainsi créé le groupe organise son travail précis sur les textures et les sons plus ou moins bruts dans une matière sonore musicale complexe qui tend à une certaine abstraction. Boucles, sinusoïdes d’une guitare électrifiée, drive permanent de la batterie en tension, chants du sax ténor ou soprano, de la clarinette parfois  comme désaccordés, mêlés au souffle de la voix. On n’écoute plus tellement le son pour ce qu’il est mais comme une forme musicale expressive dans une démarche intuitive et libre. On se laisse embarquer dans cette expédition vers des terres non défrichées encore. Si la destination importe compte plus encore le voyage éphémère qui reste poétique.

 

Sophie Chambon

 

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29 novembre 2024 5 29 /11 /novembre /2024 20:18

Pierrick Pédron (saxophone alto), Carl-Henri Morisset (piano),Thomas Bramerie (contrebasse), Élie Martin-Charrière (batterie), Laurent Courthaliac (arrangements),   Daniel  Yvinec (direction artistique)

Pompignan (Gard), 3-5 octobre 2020

Continuum Jazz / UVM Distribution

 

Un hommage, un vrai, ce qui nous change de certains supposés témoignages d’admiration qui, dans le pire des cas, ne sont que des entreprises opportunistes, et dans des cas plus bénins, des révélateurs de manque d’inspiration.

Un hommage assorti d’un pas de côté,  en faisant de cette évocation quelque chose d’autre : ‘Something Else’ est le sous-titre, et c’est aussi l’intitulé du premier disque d’Ornette Coleman, enregistré un peu plus d’un an avant ‘The Shape Of Jazz To Come’, dont le présent opus reprend le répertoire. Un ‘Something Else’ qui commençait, en 1958, de tout changer, et même de tout chambouler.

Et ce que le présent disque de Pierrick Pédron chamboule, c’est d’abord l’instrumentation. Du quartette d’Ornette, avec cornet (Don Cherry), contrebasse (Charlie Haden), et batterie (Billy Higgins), nous passons à un groupe avec sax alto, piano, contrebasse et batterie. Avec, il faut le souligner, le concours extrêmement fécond de Laurent Courthaliac pour les arrangements, et l’oreille avisée de Daniel Yvinec (qui a eu l’idée de cette aventure) pour la direction artistique. Les titres sont donnés dans l’ordre du 33 tours désormais légendaire publié par Atlantic en octobre 1959 (ce qui n’était pas l’ordre de la séance d’enregistrement en mai 1959).

Dès la première plage, l’immarcescible Lonely Woman, on sait que ce sera quelque chose d’autre : les unissons désinvoltes entre trompette et cornet de la version originale deviennent dialogue entre le thème du sax et les harmonies du piano. Et pourtant c’est bien de cette même musique qu’il s’agit. Et la liberté est tout aussi présente, il suffit d’écouter comment cela tourne à l’émeute, en petit comité, du quartette de Pierrick Pédron. Dès l’abord la finesse du travail d’arrangement de Laurent Courthaliac s’impose comme une évidence. Dans le titre suivant, Eventually, un unisson vertigineux du sax et du piano va précéder une sorte d’interlude stride de Carl-Henri Morisset, lequel plus loin s’envolera pour une impro en trio digne des aventures les plus folles. La basse cursive et les explosions des tambours vont préparer un déboulé de folie chez Pierrick Pédron , avant une nouvelle bouffée de stride, frénétique.

Je ne vais pas détailler toutes les plages dans le registre comparatif : l’impression générale c’est la liberté, l’excellence, l’inspiration, avec des moments de lyrisme doux et serein : un TRÈS grand disque !

Xavier Prévost

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Le groupe est en concert les 5 & 6 décembre à Paris au Sunside, le 7 à Auvers-sur-Oise (Pavillon Van Gogh), le 14 à L’Osons Jazz Club de Lurs, et les 17-18 décembre à Saint Brieuc (La Passerelle)

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Un avant-ouïr sur Youtube

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29 novembre 2024 5 29 /11 /novembre /2024 10:05

 

Distribués en France par Socadisc, deux maillons essentiels dans le parcours de la compositrice-arrangeuse-cheffe d’orchestre qui avait fait ses débuts phonographiques avec le disque ‘Evanescence’ (enregistré en 1992, publié deux ans plus tard) sous le label allemand Enja (Ce disque sera réédité en janvier 2025 sous son label ArtistShare)

Et le premier volume de cette livraison, ‘Concert in the Garden’ (2004) est ce qui fut la première référence (0001, désormais AS 0115) du label qu’elle avait créé pour assurer l’indépendance des artistes. Et le suivant est celui qui lui succéda dans ce même catalogue, ‘Sky Blue’ (2007)

Dans les deux cas la maestria d’une musicienne inspirée, mêlant intensité du lyrisme et finesse de l’écriture, et servie par des solistes totalement en phase artistiquement avec le projet musical et la personnalité de l’artiste.

À découvrir, ou à réécouter, absolument !

Xavier Prévost

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28 novembre 2024 4 28 /11 /novembre /2024 22:30

SWEET DOG ON THE MOON

Trio ‘Sweet Dog’

Julien Soro (saxophones ténor & soprano, clavier), Paul Jarret (guitare électrique), Ariel Tessier (batterie)

invitées :

Catherine Delaunay (clarinette, cor de basset), Émilie Lesbros (voix)

Les Lilas, juin 2023

Pégazz & l’Hélicon / Inouïe Distribution


 

Une somptueuse bouffée d’ailleurs, un ailleurs assez radical, né de la rencontre du trio Sweet Dog et de deux invitées qui en connaissent un fameux rayon dans la faculté de sortir du cadre tout en restant dans l’art musical. Le trio Sweet Dog, féru d’improvisation à risque, se trouve le partenaire idéal de ces deux musiciennes qui traquent l’inouï avec talent depuis pas mal de temps. Il en résulte une musique dont je peinerais à cerner l’identité, si toutefois c’était le propos. Entre musique expérimentale improvisée (ou écrite), jazz punk, rock transgressif et lyrisme exacerbé, le disque nous conduit, de plage en plage, à des paysages sonores oniriques, des textes rêveurs ou incisifs, teintés de surréel. Des phrases issues d’un univers nimbé de jazz contemporain entrent en collision avec des sons électroniques, ou des riffs de guitare traversant les langages de référence pour les subvertir et les recomposer. La batterie scande, organise, et se dérobe quand il le faut, apportant un subtil décalage dans un déroulement qui, décidément, ne peut être définitivement balisé. Bref c’est une très belle aventure sonore et musicale dans laquelle il convient de se jeter à corps perdu. Bonne plongée dans cet inconnu : vous en reviendrez en pleine métamorphose !

Xavier Prévost

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Le groupe donnera un concert de sortie le 30 novembre à 20h au Pavillon de la Sirène, Paris (75014)

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Un avant-ouïr sur Youtube

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27 novembre 2024 3 27 /11 /novembre /2024 21:43

Daniel Humair (batterie), Vincent Lê Quang (saxophones ténor & soprano), Stéphane Kerecki (contrebasse),

Samuel Blaser (trombone)

Les Lilas, mai-juin 2024

Le Triton / l’autre distribution

https://letriton.bandcamp.com/album/prismes-leau

 

Presque un manifeste musical de ce que doit être cette musique selon le désir, fondé sur une longue expérience, du Maître d’œuvre Daniel Humair. De jeunes partenaires au long cours, avec lesquels il a partagé un trio (Vincent Lê Quang et Stéphane Kerecki) et un souffleur helvète croisé dans de multiples rencontres musicales (Samuel Blaser), pour jouer un répertoire où se mêlent des improvisations sans filet, des thèmes conçus par les membres du groupe, et des compositions des compagnons de route historiques du batteur : Joachim Kühn, mais aussi Franco Ambrosetti. Sans oublier une Cavatina d’un compositeur britannique de musique de films. Quel que soit le terrain de jeu choisi, la circulation des formes et des idées est incessante, riche de liberté, d’audace et d’inventivité. Le tuilage de l’écrit à l’improvisé relève de la magie. Chacun trouve sa place dans ce jeu éminemment collectif où s’épanouissent pépites et joyaux : un régal de bout en bout.

Daniel Humair, musicien ET peintre, a conçu le titre de cet album en référence allusive à une collection de crayons de couleurs, Prismalo, créée en Suisse par Caran d’Ache, en 1931. L’école de Daniel, lorsqu’il était enfant, se trouvait près de l’usine où l’on fabriquait ces crayons, et les écoliers visitaient cette fabrique, repartant avec des échantillons…. Sans vouloir tirer à outrance vers les correspondances ou la synesthésie, on peut dire que, dans cette musique, la palette est large, et même profuse, et que l’objet final nous fait voir toutes les couleurs du jazz, du présent au futur.

Xavier Prévost

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Le groupe est en concert au Triton, près de la Mairie des Lilas, le vendredi 29 novembre à 20h30 

 

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20 novembre 2024 3 20 /11 /novembre /2024 15:12
  • Comme le soulignait Roger Fontanel en présentant le concert, avec Daniel Erdmann c'est au plus français des saxophoniste allemand à qui l'on a à faire. A moins que ce ne soit le contraire. C'est pas clair cette histoire.
  • Pas clair au pont qu'avec beaucoup d'humour, Daniel Erdmann a bâti un nouveau projet avec, à parité des musiciens français et allemands convoqués chacun à participer cette thérapie de couple franco-germanique.
  • @maxime françois

     

  • Mais en l'occurrence pour ce concert la balance penchait plutôt de ce coté-ci du Rhin puisque le contrebassiste allemand habituel de cette nouvelle formation, Robert Lucaciu  avait déclaré forfait et se trouvait remplacé par Arnault Cuisinier. La formation réunissait donc Hélène Duret aux clarinettes, Clément Janinet au violonDaniel Erdmann au saxophone ténor et composVincent Courtois au violoncelleArnault Cuisinier à la contrebasse et enfin Eva Klesse à la batterie.

Délaissant ses habits de jazzman un peu punk et déjanté ( comme il aime le faire avec Das Kapital), le saxophoniste nous offrait un jazz de chambre magnifiquement construit et ouvragé autour des timbres et des sonorités entremêlées de la clarinette, du ténor ( quel son !) du violoncelle, du violon et de la contrebasse où chacun dans son registre affirme une vraie personnalité musicale au service d'un collectif homogène.  La musique jamais linéraire, toujours riche et complexe ( sans en avoir le côté cérébral) est une pure merveille d'intelligence.

Mention toute particulière pour une découverte, celle de la batteuse Eva Klesse absolument époustouflante en polyrythmies créatives, sorte de déesse aux cents bras dans un mouvement permanent qui donne à la musique sa pulsation vitale. Incroyable musicienne à suivre.

A la fin du concert nous avons laissé traîné un micro pour recueillir les avis enthousiastes et unanimes du public. Ils seront à retrouver le samedi 7 décembre sur Jazzland, Aligre Fm 93.1 à 17h. Nous aurons l'occasion d'y recevoir Hélène Duret qui fut l'une des héroïnes de cette soirée magique .

@maxime françois

 

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